Au moment même où les USA et [nos] partenaires dans la coalition 
  ont le plus besoin de son aide en Irak, l'OTAN est absent dans l'action.
  
  Si ses membres ne veulent pas qu'elle devienne une simple curiosité historique 
  et une armée de papier, il faut qu'ils prennent au sérieux le 
  fait que l'OTAN devienne une organisation appropriée pour la sécurité 
  collective, prête à répondre aux défis d'aujourd'hui. 
  L'OTAN doit immédiatement se diriger vers l'implication des ses forces, 
  sous son propre drapeau, pour la stabilisation et la reconstruction de l'Irak.
  
  Pendant des années, l'OTAN a eu besoin d'une nouvelle identité, 
  et ce n'est que récemment qu'elle a commencé à prendre 
  des mesures sérieuses pour se rendre utile dans un monde de terrorisme 
  global et de menace contre la sécurité au-delà des frontières 
  européennes. Elle a l'intention d'établir une novelle "Force 
  de réponse" forte de 20.000 hommes pour réagir rapidement 
  au surgissement de situations de conflit global, y compris des opérations 
  de contre-terrorisme et de combat
  
  L'OTAN a des forces de police et de maintien de la paix déployées 
  au Kosovo et en Bosnie. Elle a assumé la responsabilité pour l'ISAF 
  a Kaboul et a fournit près de 5000 hommes; elle a également (de 
  façon quelque peu timorée) accepté d'élargir légèrement 
  cette force cruciale à une autre cité proche.
  
  L'Irak, comme l'Afghanistan, a besoin de plus de troupes venant de d'avantage 
  de pays pour aider à assurer sa stabilité. Quelques pays membres 
  de l'OTAN ont apportés des contributions importantes. La Pologne est 
  allé de l'avant, conduisant une division multinationale. L'Italie a contribué 
  avec 2.700 soldats. Comme toujours, la Grande-Bretagne se tient fermement à 
  nos côtés, avec plus de 11.000 hommes toujours déployés. 
  Mais à cause de problème politique et d'un manque congénital 
  de volonté, l'OTAN en tant que telle ne porte pas sa part du fardeau.
  
  Ce qui est en jeu pour les nations européennes membre de l'OTAN, c'est 
  de loin beaucoup plus que l'actuelle identité de la plus grande alliance 
  de l'histoire. En tant que plus proche voisin du Moyen Orient, l'Europe sera 
  directement affectée, en bien ou en mal, par le succès ou l'échec 
  de la reconstruction irakienne.
  
  Une instabilité perpétuelle en Irak renforcerait les forces de 
  l'extrémisme à travers toute la communauté musulmane dans 
  le monde entier, laquelle communauté se trouve aux portes de l'Europe 
  et même en Europe elle-même, où la population musulmane est 
  en train de croître rapidement. Au contraire, l'établissement d'une 
  société pacifique et prospère en Irak aurait un effet modérateur 
  dans toute la région.
  
  De plus, dépendante comme elle l'est de ses importations d'énergie, 
  l'économie de l'Europe pourrait bien croître ou s'effondrer selon 
  les événements en Irak.
  
  Les intérêts stratégiques de l'Europe dans le succès 
  de l'expérience irakienne sont clairs. Aussi, on penserait que nos amis 
  européens auraient estimé qu'il était critique de contribuer 
  au succès de cette expérience, et qu'ils reconnaîtraient 
  qu'ils ne peuvent plus se permettre de s'abandonner à leur chagrin avec 
  des politiques qui datent d'avant la guerre.
  
  Sur papier, les membres de l'OTAN ont ensemble plus de 2,8 millions de personnels 
  militaires, presque deux fois autant que les USA. Sur ce nombre toutefois, seulement 
  80.000 soldats, apparemment, conviennent pour du service expéditionnaire. 
  Avec le déploiement actuel de 55.000 personnes dans diverses opérations 
  multinationales dans les Balkans, l'Afghanistan et ailleurs, cela laisse 25.000 
  personnes disponibles pour le déploiement en Irak. Et comme l'a souligné 
  le secrétaire général sortant de l'OTAN, les déplacer 
  sur le champs irakien requiert uniquement que les états-membres de l'OTAN 
  "aient la volonté de faire plus que ce qu'ils sont en train de faire"
  
  Le désaccord sur comment il convenait de s'occuper de Saddam Hussein 
  devrait être derrière nous maintenant, mais il se prolonge toujours 
  dans la réticence à envoyer des troupes de maintient de la paix, 
  de police et de combat, pour soutenir la stabilisation de l'Irak.
  
  L'OTAN a besoin de l'Irak autant que l'Irak a besoin de l'OTAN.
  
  Exactement comme les États-Unis ont prouvé qu'ils étaient 
  eux-mêmes un partenaire fiable durant plus de 40 années de confrontation 
  sur le continent européen, l'OTAN doit maintenant faire ses preuves dans 
  les rues et dans la campagne d'Irak.
  
  Dans le cas contraire, l'OTAN deviendra encore moins pertinente, et les USA 
  seront encore moins convaincus que cette alliance historique les servira en 
  tant que partenaire fiable dans le futur. 
[Tom Lantos represents California's 12th Congressional District and is the ranking Democratic member of the House International Relations Committee.]