Alerte Otan n° 90 - Février 2024
Éditorial :
L'OTAN lance la mobilisation générale contre la Russie

Alexander De Croo pose fièrement devant le premier F-35 destiné à la Belgique. Ce bombardier a surtout été choisi en raison de sa capacité à transporter les nouvelles bombes nucléaires. De quels crimes celui-là sera-t-il responsable ?

"Il faut nous préparer à la guerre", voilà les bons vœux pour 2024 et les années suivantes, que nous présentait, non pas le gouvernement, mais le chef de l’armée belge, l’amiral Hofman. Il précisait : "C'est notre sécurité globale qui est en danger."

De même, le chef de l’armée suédoise déclare que la population de son pays doit se préparer mentalement à la guerre ; l'armée allemande fait 'fuiter' un prétendu "document secret" prévoyant une invasion des pays baltes par la Russie ; "Nous devons nous préparer à ce que Poutine puisse un jour attaquer un pays membre de l'OTAN", renchérit son Ministre de la Défense.

C'est en fait un mot d'ordre directement dicté par l'OTAN, qui a appelé ouvertement "toute la société" à se mettre sur le pied de guerre. La fabrication de l’ennemi, en l’occurrence la Russie, et son cortège de mensonges est destinée à s'intensifier.

On aurait pu croire que c’est le ministère de la Défense et le gouvernement belge  qui décident de la politique extérieure de la Belgique. Mais depuis longtemps déjà, les chefs militaires  sont sortis du « silence ». Maintenant, ils ne se contentent plus de suivre des instructions, ce sont eux qui les donnent. Et les ordres eux-mêmes ne proviennent pas de l’armée belge : Ce sont ceux de l'OTAN.

Tout récemment,  la plus haute autorité militaire de l'OTAN, le Comité militaire, était en réunion au siège de l'Organisation, à Bruxelles, au niveau des chefs d'état-major de la défense. Les débats ont porté sur "le renforcement de la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN, en particulier sur les moyens d’optimiser l’exécutabilité des nouveaux plans de défense". Ce sont donc ces nouveaux plans qui ont déjà fixé le programme que notre gouvernement sera prié d’exécuter, quel que soit le gouvernement qui surgira des prochaines élections fédérales belges et des élections européennes de mai 2024.

Les seuls budgets qui ne cessent de gonfler sont ceux de la Défense, les seuls secteurs économiques qui en profitent sont ceux des multinationales du complexe militaro-industriel, qui ont de nombreuses succursales en Belgique.

L’OTAN poursuivra également son partenariat privilégié avec l’Etat d'Israël et, quelles que soient les protestations – déjà si faibles et hypocrites – de la Belgique contre les massacres génocidaires de l’armée israélienne envers la population palestinienne de Gaza, le prochain gouvernement belge sera sommé de suivre. La Belgique s'est déjà engagée sans le moindre débat parlementaire, dans une coalition internationale contre les Houthis,  en défense flagrante d'Israël.

Le soutien de l’OTAN à l’Ukraine (et donc celui  des pays de l’UE), doit se poursuivre coûte que coûte: l'OTAN ne peut en aucun cas accepter sa défaite, quoi qu’il en coûte pour la population belge et celle de l’UE, et il n'y aura clairement aucune limite, aucune prétendue 'ligne rouge' qui ne sera franchie pour tenter d'empêcher cette issue. Quoiqu'il en coûte, serait-ce au prix d'une guerre globale.

La Belgique doit cesser de suivre les directives de l'OTAN, qui mènent à une dévastation d'une ampleur probablement inédite dans l'histoire de l'humanité au vu des armes en présence. Il est essentiel que le mouvement de la paix en prenne conscience, et s’oppose aux diktats de l’OTAN, au lieu de poursuivre les mirages russophobes agités par sa propagande.