Dans une récente interview sur CNN, le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères Josep Borrell dévoile avec une étonnante franchise les enjeux véritables pour l’Occident de cette guerre : "Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner cette guerre. Autrement, les intérêts des États-Unis et de l’Europe en souffriront grandement....Il ne s’agit pas de soutenir l’Ukraine parce que nous aimons les Ukrainiens. C’est dans notre propre intérêt. Et c’est également dans l’intérêt des États-Unis en tant qu’acteur mondial – un acteur qui veut être considéré comme un partenaire responsable de la sécurité de ses alliés."

En termes clairs, il exprime que le but réel n'a rien à voir avec l'Ukraine, mais bien avec la perpétuation de la domination politique et économique de l'Occident qui s'effondrerait en cas de défaite de l'Otan en Ukraine.

Boris Johnson va dans le même sens : "Si l'Ukraine tombe, ce sera une catastrophe pour l'Occident, cela mettra fin à l'hégémonie occidentale".

Et le ministre des Affaires étrangères ukrainien est d’accord : "Ne pas continuer à soutenir l’Ukraine porterait gravement atteinte au leadership américain dans le monde entier" tweete-t-il, bien conscient que c’est le seul argument susceptible de perpétuer l’engagement guerrier des Alliés.