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Non a la guerre de solidarité avec les États Unis 7 février 2003 Le président Bush a trois raisons pour faire la guerre à l'Iraq
: terminer celle de son père, le pétrole et la relance de la bourse
et finalement l'approche des élections. La machine de guerre ne peut
pratiquement plus s'arrêter, tant les préparatifs criminels sont
avancés. Les F-16 américains et les Tornados de la Royal Air Force,
sans l'aval du Conseil de Sécurité, déversent hebdomadairement
et illégalement des dizaines de tonnes de bombes sur des cibles théoriquement
militaires avec tous les effets collatéraux que l'on peut imaginer depuis
les crimes de guerre commis par l'OTAN en Yougoslavie.
Les gesticulations de Chirac n'y feront rien, au contraire elles confortent
l'administration Bush qui prend son temps pour faire pression non seulement
sur les 10 membres non permanents du Conseil de Sécurité mais
aussi sur la Russie et la Chine soumises aux directives néo-libérales
des mondialistes.
La résolution 1441 du 8 novembre 2002 impose à l'Iraq la destruction
des installations nucléaires, chimiques et bactériologiques dont
les éléments lui avaient été fournis par plusieurs
pays occidentaux. Ces destructions ont déjà été
réalisées par les Israéliens en juin 1981 (Centre nucléaire
de Towaitha) et après la guerre du Golfe par les inspecteurs de l'ONU.
Il est quasi certain que le Conseil de Sécurité, après
avoir accepté les « preuves » de l"existence d'armes
de destruction massive donnera le feu vert pour une intervention armée
contre un pays épuisé et exsangue. La décision de fond
pour déclencher cette guerre requiert 9 oui sur 15. Une abstention de
la France, de la Russie ou de la Chine et le non de l'Allemagne et peut-être
du Mexique n'arrêteront pas le processus infernal car les États
Unis, la Grande Bretagne, l'Angola, le Chili, l'Espagne, le Pakistan, la Syrie,
la Bulgarie, le Cameroun et la Guinée apporteront leur accord soit 10
oui sur 15 !!!
Un tel scénario signifie la disparition de toute crédibilité
du Conseil de Sécurité et donc des Nations Unies et de sa Charte.
L'effondrement des N.U. rappellerait celle de la S.D.N. qui a précédé
la deuxième guerre mondiale. La présidence du Conseil de Sécurité
ne pourra probablement pas éviter le vote et si la guerre devait se prolonger,
une nouvelle catastrophe irakienne se profile à l'horizon avec toutes
les conséquences d'une déstabilisation dans la région qui,
nécessairement, va exacerber le terrorisme. Que faire ? Peu de choses
pour la Belgique si ce n'est entrer en résistance non violente. Il faut
empêcher par tous les moyens légaux que la Belgique participe à
l'aide logistique de ces crimes de guerre ; exiger que la Belgique refuse l'application
de l'article 5 de l'OTAN qui ne concerne que les états membres (la Turquie
est libre de refuser toute participation) ; manifester en permanence devant
les ambassades des pays agresseurs ; faire pression auprès des ministres
responsables de l'aide qu'ils apportent à la participation logistique
; manifester auprès des présidents de parti et faire de la question
iraquienne un élément essentiel de la campagne électorale.
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