Une arrivée massive et incessante de migrants, les plages de l'Italie et de la Grèce littéralement submergées de populations venant du Proche et Moyen Orient, de l'Afrique du Nord et sub-saharienne, mais aussi des Balkans. Des centaines de morts victimes de naufrages. Les télévisions, la presse, les média du monde entier, soulignant la détresse de ces victimes, en particulier celles de jeunes enfants, des femmes, des personnes âgées.
Des mouvements de solidarité essayent de répondre à ces scénarios de désolation et de mort tandis que les gouvernements européens jouent de leurs intérêts nationaux, incapables de trouver une solution commune. Et à nouveau les médias qui divaguent sur l'incapacité de l'Union européenne à trouver une solution concrète au problème.
Mais ce que les médias ne disent pas, c'est la responsabilité des fauteurs de guerre, du président Bush à Obama, de Tony Blair à Cameron, de Sarkozy à Hollande qui, avec le concours incontournable de l'OTAN et la complicité des pétromonarchies du Golfe, de la Turquie et d'Israël, ont suscité des interventions militaires soi-disant pour des raisons humanitaires, mais en réalité pour de basses raisons géopolitiques ou pour la mainmise des ressources pétrolières et ont déstabilisé des régions entières, démantelé des pays tels qu'hier la Yougoslavie, l'Irak et la Libye et aujourd'hui, la Syrie.
C'est pourquoi nous pensons que la vraie solidarité avec les populations victimes de ces agissements ne doit pas se limiter à leur porter secours comme le font des organisations à caractère humanitaire ou des mouvances progressistes, mais doit aller à la racine du problème et dénoncer ces provocateurs de guerres et les marchands de canons qu' ils servent. Arrêter les guerres ce n'est seulement arrêter la souffrance, sur place, des victimes, c'est aussi arrêter leurs sacrifices dans des naufrages et dans des camps de rétention inhumains où les migrants seront parqués dans cette Europe complice.