Cette semaine, une fête étrange a eu lieu à Kiev, où l'on célébrait le "jour de l'indépendance" du pays. Tout le monde était présent, Keith Kellog, Jonas Gahr Stöhre [Premier ministre norvégien] et tous ceux qui avaient prêté allégeance au régime semi/protofasciste ont reçu des médailles : Pål Jonsson [ministre de la Défense danois], Maria Malmer Stenergard [ministre des Affaires étrangères suèdoise], ainsi qu'une femme du Musée de l'armée à Stockholm et une autre du Riksantikvarien qui ont contribué à construire le mythe d'un royaume de Kiev non russe.
Et toute l'UE se dresse pratiquement comme un seul homme pour assurer à Zelensky qu'elle défendra la souveraineté de l'Ukraine jusqu'au dernier euro du dernier contribuable.
Mais que défendent-ils réellement ? Le pays est profondément endetté, totalement dépendant du reste du monde. Comme l'a dit Trump : Zelensky est le meilleur homme d'affaires du monde. Chaque fois qu'il s'est rendu à Washington, il est reparti avec 50 milliards de dollars dans ses poches. Une fois, ce fut même 100 milliards.
Le pays n'est pas démocratique : les élections sont annulées. Et si l'un des invités à la cérémonie avait pris la peine de lire la déclaration d'indépendance de l'Ukraine de 1991, il aurait découvert que le pays promettait une neutralité éternelle et l'absence d'armes nucléaires. Aujourd'hui, le ton a complètement changé (...)
Le pays est totalement dépourvu des atouts qui définissent habituellement la souveraineté. Ses précieuses ressources naturelles ont été vendues en vrac.
Ainsi, lorsque l'Occident défend la "souveraineté" de l'Ukraine, il doit vouloir dire autre chose. Ce qui est précieux pour eux c'est le projet néonazi et anti-russe lui-même. L'« Ukraine » est un incubateur pour le virus qui attaque la Russie en profondeur et réalise un vieux projet de rêve.
Tout récemment, un document de la CIA datant de 1957 a été rendu public, révélant comment une occupation US de l'Ukraine était envisagée. Bon nombre des "points de discussion" pour 2014-2025 coïncident avec ce document, par exemple l'intérêt extrême pour la Crimée.
Aujourd'hui, Friedrich Merz, déclare ouvertement que l'État providence doit être supprimé au profit de l'armement et d'une contribution de guerre de 9 milliards d'euros par an à l'Ukraine.
Et personne ne réagit. Seul Rolf Gustavsson, dans un article publié aujourd'hui dans le SvD [quotidien de référence suédois, type Figaro], laisse entendre que "la démonstration d'unité européenne affichée lors du sommet à la Maison Blanche derrière le président Zelensky pourrait présager un revirement en Europe". De quoi à quoi ? D'une guerre par procuration à une guerre totale ? Ou même à des négociations ? Une pensée horrible, qui ne doit pas être exprimée, ni même murmurée.(...)
(traduit du suédois par E.R.)