Éditorial :La soi disant crise de l’OTAN et sa véritable transformation en gendarme du monde
Ce n’est pas un jeu vidéo qui s’est déroulé à Colorado
Springs. Les représentants des 19 pays membres de l’Alliance Atlantique
plus les 7 futurs membres ont été convoqués par les Autorités
américaines pour assister et participer à l’organisation de la
Force de Réaction Rapide chargée d’imposer n’importe où
(et partout) dans le monde l’ordre impérial. Notre ministre de la Défense, André Flahaut, a beau dire : "nous
avons mis certaines barrières, le 'go' (pour une intervention de cette
force) doit être politique et pas seulement technique, diplomatique ou
militaire … il faut le feu vert de l’ONU avant toute intervention de cette force
de réaction rapide de l’OTAN". Il en ira tout autrement en réalité.
Les divergences entre différents pays membres de l’OTAN (que les médias ont qualifié à tort de " crise historique ") face à la décision des seuls Etats-Unis et de l’Angleterre de lancer cette guerre n’ont pas débouché sur des ruptures de l’Alliance . La crise a conduit à la structuration, sans précédent dans l’histoire, d’une force de guerre internationale, qui ne comptera pas seulement les 20.000 militaires rambos prévus pour 2006, mais puisera dans les forces de réserve (2,5 millions de soldats) de tous les pays membres de l’Alliance, dans les capacités infinies de leurs industries d’armement, conventionnel, nucléaire, chimique ou biologique pour faire non des "War Games", mais de vraies sinistres guerres. La Belgique a déjà donné le "go" politique. Le gouvernement Verhodstadt I et Verhofstadt II a multiplié ses manifestations d’allégeance aux commandements de l’OTAN. Et bientôt il va entériner la Constitution européenne qui coule cette allégeance à l’OTAN dans du béton. |