Jean Bricmont
7 novembre 2004
Liste des premiers signataires Signez la pétition
"Sans compter l'information sur Falluja, un rapport publié par The Lancet le 29 octobre estime que 100.000 Irakiens de plus sont morts que si l'invasion n'avait pas eu lieu. 84% des morts sont dûs aux actions des forces de la coalition et 95% de ces morts sont dûes à des attaques aériennes et d' artillerie " (Reuters, Octobre 28, 2004)
Loin d'être finie, la guerre en Irak ne fait que commencer. Les États-Unis ne semblent pas arriver à vaincre la résistance irakienne avec les moyens qu'ils utilisent. Mais ils ne peuvent pas non plus reculer: l'arrogance même avec laquelle la guerre a été déclarée et menée fait en sorte que tout leur prestige est en jeu en Irak et, avec lui, des décennies d'efforts visant à la domination du monde. L'enjeu pour eux est encore plus considérable que lors de la guerre du Viêt-Nam. Les États-Unis ne peuvent quitter l'Irak qu'en laissant derrière eux un gouvernement ami, mais ils n'ont aujourd'hui que très peu d'amis dans cette partie du monde et aucune élection démocratique ne pourra produire un tel gouvernement.
Par conséquent, il faut sérieusement s'attendre à une escalade militaire après les élections. Immédiatement si Bush est élu, plus lentement peut-être si c'est Kerry. Mais celui-ci n'a, pas plus que Bush, la volonté de se retirer d'Irak. Ils chercheront à vaincre la résistance par tous les moyens. On tente déjà de démoniser celle-ci dans l'opinion publique mondiale en l'associant à des enlèvements et des assassinats condamnés par la quasi-totalité des organisations politiques du monde arabe.
Nous demandons que les États-Unis fassent preuve de réalisme, retirent leurs troupes d'Irak sans condition, et en tirent les conclusions qui s'imposent concernant le caractère inaceptable des guerres préventives. Il est illusoire de demander que leurs forces armées restent jusqu'à ce que l'Irak soit pacifié ou stabilisé, parce que leur présence est tellement détestée qu'elle constitue le principal obstacle à toute pacification. En attendant, nous affirmons que nous nous opposerons par tous les moyens pacifiques et légaux à toute tentative d'écraser la résistance irakienne par une escalade militaire, comme cela a été tenté lors de la guerre du Viêt-Nam. Nous demandons que tous les gouvernements accordent l'asile politique aux déserteurs américains. Nous nous efforcerons de diffuser toutes les informations permettant de contrer la propagande de guerre et nous tenterons de mobiliser l'opinion publique mondiale, comme en 2002, afin d'exiger que les États-Unis renoncent à chercher une solution militaire à la situation en Irak.
Premiers signataires (30.10.04)
Noam Chomsky, author, USA
Jean Bricmont, prof. of theoretical physics and political publicist, writer of this petition, Belgium
Lieven De Cauter, prof of philosophy, Belgium
Patrick Deboosere, demographer, Belgium
Hana Al Bayaty, film maker, Iraq/France
Dirk Adriaensens, SOS Iraq , Belgium
Ayse Berktay, WTI organiser, Turkey
Abdul Ilah Al Bayaty, author, Iraq/France
Haifa Zangana, Iraqi-Kurdish novelist and journalist, Irak/UK
Ahmedzaib Khan Mahsud, Architect / Planner, Doctoral candidate, K. U. Leuven
Dr.Haithem Alshaibani, Prof. of Physics, UAE
tareq aldelaimi, writer and political activist, Iraq
Salah Omar Al Ali, Chief Editor of Al Wifaq Al Democraty, Iraq
Ed Herman, Professor Emeritus of Finance, Pennsylvania , economist and media analyst, USA
Michael Parenti, author, USA
William Blum, author of books on US foreign policy, Washington , DC
Richard Plunz, professor urban design, New York
Pierre Galand , Senator , Belgium
Karen Parker, attorney, USA
Amy Bartholomew, Law professor, Canada
Tom Barry, Policy Director, Interhemispheric Resource Center (IRC) , USA
John Saxe-Fernández, Professor, Mexico
Joachim Guilliard, journalist, Germany
Alkan Kabakcioglu, Posdoctoral Fellow in Physics, University of Padova , Padova , ITALY
Erik Swyngedouw, prof of social geography, Oxford
Ur Shlonsky, Professor Geneva , Switzerland
Xavier Bekaert, theoretical physicist, Paris
Nicolas Boulanger, Chercheur en Physique Théorique, Belgium
Bruno Vitale, physicist, Geneva ( Switzerland )
Biju Mathew, Professor, USA
Anton Regenberg, former director of the Brussels Goethe Institute
Anthony Alessandrini, New York University Students for Justice in Palestine , USA
Ayca Cubukcu, Ph.D. student, Columbia University , WTI- New York organizer, New York
Madiha Tahir, student and activist, USA
Rania Jawad, Graduate Student, New York City
Gizem Arikan, Graduate Student, USA
Stephanie Schwartz, New York , NY
Ozlem Altiok, Peace Action of Denton , Texas , USA
Obie Hunt, therapy aide Manhattan Psychiatric Center , USA
Pierre Py, Dictionnaire Historique de la Suisse
Janine Tillmann Py, Switserland
Silvia Cattori, Journaliste, Suisse
Adriana Hernandez Alarcon Mexico Doctor, member and founder of the organization "Not in Our Name México"
Aracely Cortes Galan Mexico , member and founder of the organization "Not in Our Name México"
Federico Campbell, México, Journalist, member and founder of the organization "Not in Our Name México"
Ramsés Ancira, México, Jorunalist, member of "Not In Our Name Mexico"·
Rosa García, México, member and founder of of the organization "Not in Our Name México"
Gabriel Perez Rendon Mexico Doctor, member and founder of the organization "Not in Our Name México"
Annelies De Backer , Belgium
Griet Boddez, director's secretary, Belgium
Ariella Masboungi, Architect and urbanist, France
Stefan Boeykens, Architect-Engineer, Leuven, Belgium
Paul Blondeel, urban research and consultancy, Amsterdam
Daniela Peluso, Anthropologist, Canterbury , UK
Erling Fidjestøl, social worker, Norway
Kaat Boon, civil engineer architect, Brussels
Elise Christensen, Peace Council , Norway
Catherine Denis, Médecin généraliste, Belgium
Simten Cosar, Ankara , Turkey
Enrique Ferro, Peace Activist, Brussels
Behcet Akalin, Istanbul-Turkey, IT Director
Saul Landau, journalist, USA
Pierre Piérart, Président du Comité de Surveillance OTAN, au nom de ce Comité
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